Le parcours personnel et professionnel d'Elodie l'a conduite tour à tour en Allemagne, en Alsace, dans le sud-ouest de la France, à Lyon, en Guinée équatoriale.
Aujourd'hui elle exerce à Orléans.
Dans le cadre de ses activités d'urbanisme opérationnel et planificateur elle a été amenée à découvrir la Sologne, notamment pour la réalisation de PLU (Plans Locaux d'Urbanisme).
Ces cinq dernières années,elle a pu porter un regard critique sur ce territoire, grâce à un travail sur le terrain, à ses rencontres avec les élus et avec les habitants lors de réunions publiques.
Dans le cadre de ses activités d'urbanisme opérationnel et planificateur elle a été amenée à découvrir la Sologne, notamment pour la réalisation de PLU (Plans Locaux d'Urbanisme).
Ces cinq dernières années,elle a pu porter un regard critique sur ce territoire, grâce à un travail sur le terrain, à ses rencontres avec les élus et avec les habitants lors de réunions publiques.
Elodie nous livre son analyse fine, sensible et pertinente sur la Sologne :
"Les villages
solognots et leurs campagnes dévoilent un patrimoine remarquable ainsi que des
caractéristiques très représentatives. Si l’image de nature y prédomine, on
peut tout de même percevoir certains éléments urbains et bâtis typiques de
cette région. Les dimensions architecturales et paysagères sont indissociables
de l’urbanisme dans l’analyse qui peut y être menée.
Si les bourgs
sont souvent parfaitement identifiables et circonscrits, les campagnes sont
quant à elles ponctuées par de nombreux écarts bâtis, résidences secondaires ou
exploitations agricoles encore en activité, qui sont de grandes et belles
propriétés organisées autour d’une cour, vielles bâtisses et maisons
bourgeoises solognotes.
Un grand nombre d’écarts ne sont accessibles que par des chemins privés.
Ils demeurent ainsi dérobés à la vue, à l’abri dans leur écrin boisé.
L’alternance
des boisements, des étangs et des terres cultivées façonnent les paysages
solognots. Pourtant les paysages des campagnes se referment peu à peu car la
forêt s’est étendue progressivement sur les terres agricoles cultivées :
quelques communes font exception en maintenant des espaces ouverts qui
permettent de protéger une activité agricole économiquement viable. Les
perspectives se retrouvent ainsi parfois bouleversées. Là où l’œil était
autrefois habitué à de lointains horizons, la forêt vient créer de nouvelles
limites.
A l’origine,
les villages se sont dessinés au croisement des routes secondaires qui
sillonnent la région : les bourgs se sont ainsi formés selon une
organisation en étoile, avec un développement des zones d’habitat le long des
rues. Dans certains bourgs, l’étalement urbain en toile d’araignée est encore
très visible en vue du ciel, alors que pour d’autres, il tend à s’atténuer par
l’aménagement de nouveaux quartiers d’habitat qui viennent combler les poches
vides entre les routes. L’urbanisation le long des axes de communication s’est
fortement développée par le passé mais n’est plus souhaitable aujourd’hui car
fortement consommatrice d’espace à une époque où la concentration des zones
urbaines et l’économie des terres naturelles et agricoles devient le mot
d’ordre. On s’oriente alors peu à peu vers une forme concentrique du village au
sein duquel le bourg ancien est progressivement conforté par des constructions
plus récentes, sous la forme de lotissements.
Dans le bourg
ancien, les maisons sont disposées à l’alignement des rues plutôt étroites, ce
qui nous donne une impression de cocon et qui confère ce charme aux villages
solognots. La chaleur des matériaux traditionnels utilisés que sont les briques
et les pans de bois renforce sensiblement ce caractère « intime » du
bourg ancien. La construction le long des voies a également configuré la forme
des jardins, en lanière, situés à l’arrière des habitations, peu accessibles et
invisibles depuis la rue. Et tout ceci sans compter le plaisir de découvrir
parfois une maison en bois ou en terre et paille ou tout autre matériau moins caractéristique que la brique. Car le respect et le maintien
de l’architecture traditionnelle solognote n’est pas incompatible avec le
développement de techniques de constructions innovantes et l’utilisation de matériaux
écologiques, l’essentiel étant que chaque construction soit parfaitement
intégrée à son environnement et ne laisse qu’une faible empreinte écologique."
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire