samedi 27 avril 2013

UN REGARD D'URBANISTE SUR LA SOLOGNE




Le parcours personnel et professionnel d'Elodie l'a conduite tour à tour en Allemagne, en Alsace, dans le sud-ouest de la France, à Lyon, en Guinée équatoriale. 

Aujourd'hui elle exerce à Orléans.
Dans le cadre de ses activités d'urbanisme opérationnel et planificateur elle a été amenée à découvrir la Sologne, notamment pour la réalisation de PLU (Plans Locaux d'Urbanisme). 
Ces cinq dernières années,elle a pu porter un regard critique sur ce territoire, grâce à un travail sur le terrain, à ses rencontres avec les élus et  avec les habitants lors de réunions publiques. 

Elodie nous livre son analyse fine, sensible et pertinente sur la Sologne :


"Les villages solognots et leurs campagnes dévoilent un patrimoine remarquable ainsi que des caractéristiques très représentatives. Si l’image de nature y prédomine, on peut tout de même percevoir certains éléments urbains et bâtis typiques de cette région. Les dimensions architecturales et paysagères sont indissociables de l’urbanisme dans l’analyse qui peut y être menée.

Si les bourgs sont souvent parfaitement identifiables et circonscrits, les campagnes sont quant à elles ponctuées par de nombreux écarts bâtis, résidences secondaires ou exploitations agricoles encore en activité, qui sont de grandes et belles propriétés organisées autour d’une cour, vielles bâtisses et maisons bourgeoises solognotes. Un grand nombre d’écarts ne sont accessibles que par des chemins privés. Ils demeurent ainsi dérobés à la vue, à l’abri dans leur écrin boisé.

L’alternance des boisements, des étangs et des terres cultivées façonnent les paysages solognots. Pourtant les paysages des campagnes se referment peu à peu car la forêt s’est étendue progressivement sur les terres agricoles cultivées : quelques communes font exception en maintenant des espaces ouverts qui permettent de protéger une activité agricole économiquement viable. Les perspectives se retrouvent ainsi parfois bouleversées. Là où l’œil était autrefois habitué à de lointains horizons, la forêt vient créer de nouvelles limites.

A l’origine, les villages se sont dessinés au croisement des routes secondaires qui sillonnent la région : les bourgs se sont ainsi formés selon une organisation en étoile, avec un développement des zones d’habitat le long des rues. Dans certains bourgs, l’étalement urbain en toile d’araignée est encore très visible en vue du ciel, alors que pour d’autres, il tend à s’atténuer par l’aménagement de nouveaux quartiers d’habitat qui viennent combler les poches vides entre les routes. L’urbanisation le long des axes de communication s’est fortement développée par le passé mais n’est plus souhaitable aujourd’hui car fortement consommatrice d’espace à une époque où la concentration des zones urbaines et l’économie des terres naturelles et agricoles devient le mot d’ordre. On s’oriente alors peu à peu vers une forme concentrique du village au sein duquel le bourg ancien est progressivement conforté par des constructions plus récentes, sous la forme de lotissements.

Dans le bourg ancien, les maisons sont disposées à l’alignement des rues plutôt étroites, ce qui nous donne une impression de cocon et qui confère ce charme aux villages solognots. La chaleur des matériaux traditionnels utilisés que sont les briques et les pans de bois renforce sensiblement ce caractère « intime » du bourg ancien. La construction le long des voies a également configuré la forme des jardins, en lanière, situés à l’arrière des habitations, peu accessibles et invisibles depuis la rue. Et tout ceci sans compter le plaisir de découvrir parfois une maison en bois ou en terre et paille ou tout autre matériau moins caractéristique que la brique. Car le respect et le maintien de l’architecture traditionnelle solognote n’est pas incompatible avec le développement de techniques de constructions innovantes et l’utilisation de matériaux écologiques, l’essentiel étant que chaque construction soit parfaitement intégrée à son environnement et ne laisse qu’une faible empreinte écologique."


mercredi 24 avril 2013

MUSEE DE SOLOGNE


 







Ce musée enjambant la Sauldre est de ceux que l'on s'approprie rapidement.
Il est installé dans deux anciens moulins à eau et une tour qui ont fait l'objet d'une réhabilitation de grande qualité et d'une scénographie très soignée.






Il règne, dans ce lieu, un grand calme. On s'y promène en découvrant tour à tour des vitrines pédagogiques, d'adorables maquettes, des peintures, des reconstitutions visuelles et sonores de la vie de châteaux et de la vie paysanne.
Ne manquez pas le remarquable herbier du 19e siècle et imprégnez-vous des traditions, des costumes et des métiers d'autrefois.




 






Et toujours, en toile de fond, l'écrin de la Sauldre et des belles demeures qui la bordent.










On découvre également les prospectives de Léonard de Vinci sur Romorantin, imaginant sous les directives de François 1er, la ville comme capitale du royaume.
Selon la formule consacrée, ce musée convient de 7 à 77 ans mais également en deçà et au-delà.


Photos publiées avec l'aimable autorisation du Musée de Sologne.









vendredi 19 avril 2013

MADE IN SOLOGNE


Chics et stylés : les objets de papeterie fabriqués avec du cuir recyclé par l'entreprise MATERIAL située à Saint-Viâtre.


samedi 13 avril 2013

L'ETANG DU PUITS, SA PLAGE, SON CYGNE UN BRIN POSEUR ET SON OBSERVATOIRE FACON MAISON DE POUPEE



Il nous manque encore les pédalos, les petits voiliers, le ski nautique et surtout l'inégalable  " chez Bébert " dont je vous reparlerai aux beaux jours s'il nous fait l'honneur de revenir encore cette année installer sa baraque à frites sur la plage !



L'étang a été creusé en 1864 pour alimenter et réguler le canal de la Sauldre.





vendredi 12 avril 2013

Lorsque l'Ecole Impériale de Ballet Russe de Saint-Pétersbourg traverse la Sologne, un vent de grâce et d'élégance slaves souffle sur son passage


 
   











Olga, représentante de la Ville de Saint-Pétersbourg






Olga, interprète
Elena, danseuse








 


dimanche 7 avril 2013

PAUL LE BERGER ET LES MOUTONS DE SOLOGNE

Figure du pastoralisme solognot, Paul a une personnalité forte, à l'image de sa philosophie.
Engagé depuis 38 ans dans l'élevage ovin, il a commencé sa carrière en 1975 par la transhumance ( La Crau, Le Galibier, La Maurienne ). Après un parcours très enrichissant de 18 ans à l' INA P-G ( Institut National Agronomique Paris Grignon), Paul arrive à Lamotte-Beuvron pour participer au projet biologique et pédagogique de la ferme Saint-Maurice.












Là, il peut mettre en œuvre sa vision de l'élevage ovin en particulier et de l'éthique en général, pour le "respect de chacun".
Le fondement de sa philosophie reprend la définition exacte du mouton :
  • mammifère : animal vertébré qui a des mamelles
  • ongulé : mammifère doté de sabots
  • herbivore : animal qui se nourrit de végétaux

La ligne de conduite de Paul est de ne pas s'écarter du socle que constituent ces trois définitions.

Les moutons sont bien des animaux qui allaitent, qui peuvent et doivent se déplacer, ne pas rester confinés et qui se nourrissent exclusivement de végétaux.


Parmi ces moutons, figure à la ferme Saint-Maurice, la race solognote.
Cette race se caractérise par :
  • sa rusticité (tolérance aux maladies, capacités à pâturer les pieds dans l'eau et à tirer partie d'une végétation pauvre),
  • son pelage bigarré marron et blanc,
  • sa queue non coupée et couverte de laine.
Paul la définit également comme attractive et curieuse par rapport à l'homme. 











Le border collie nommé "X" car trouvé sur la voie publique et immédiatement reconnu par Paul comme un grand "polytechnichien" de berger.




vendredi 5 avril 2013

Un canal sans queue ni tête mais pas sans âme



Imaginé par Léonard de Vinci, réalisé sous Napoléon III, ce canal de 47 kilomètres relie Blancafort (Cher) à Lamotte-Beuvron (Loir-et-Cher) . Il est le seul canal de France à être totalement isolé d’autres voies navigables, d’où l’expression « sans queue ni tête » qui lui est souvent associée.
 
Commencé en 1848, mis en service en 1869 et enfin prolongé en 1885, il servait au transport des marnes  pour fertiliser les terres sablonneuses de la région de Lamotte-Beuvron.


 


Ponctué de 22 écluses, le canal permet d’effacer un dénivelé de plus de 60 mètres.






















 

Au bord du chemin de halage se dressent, toutes identiques,  les maisons d’éclusiers, dont certaines ont été réhabilitées et d’autres sont à l’abandon.
 
En en faisant le tour on peut encore observer les deux éléments caractéristiques  qui  complétaient ces habitations : le puits et le four à pain. En effet, les éclusiers se devaient de fournir du pain aux mariniers.
 
 
 
 
Devenu lieu de promenade et de pêche, on peut encore imaginer ce que fut le travail des hommes, des ânes et des mulets  tirant les barges à l’aide de cordes tout au long du canal.
 

 

 
 
Canal de la Sauldre (appelé aussi canal de Sologne) :
  • 46,81 kilomètres
  • 22 écluses
  • Gabarit « Dutens »  ou « berrichon » soit 27,75 m sur 2,70 m, tirant maximal : 1,50 m, hauteur maximale sous ouvrage : 3 m
  • Mise en service : 1869
  • Radié le 28 décembre 1926
 
 
 

lundi 1 avril 2013

L'OBSERVATOIRE DE L'ETANG DE BEAUMONT





L'observatoire de l'étang de Beaumont (site naturel protégé de 35 hectares)  est un véritable havre de paix : accueillant et chaleureux; il appelle à une certaine sérénité.
 
Les panneaux pédagogiques accompagnent les néophytes dans la reconnaissance des espèces.
 
Les connaisseurs et  les passionnés reportent leurs observations sur le tableau d'ardoise.

Les amateurs y passeront un bon moment à observer la faune locale et, avec un peu de chance, à échanger avec des initiés.