mercredi 17 février 2016

RETRO PUB 1/10

Le mur réclame apparaît au xixe siècle et est très en vogue dans la première moitié du xxe siècle. Des reliquats de ce type de signalisation peuvent être trouvés un peu partout dans le monde, notamment aux  Etats-Unis, au Royaume-Uni, en France, en Belgique ou au Canada.
Le mur réclame connaît ses derniers moments de gloire en Europe dans les années 1950.
Le xixe siècle est celui d'un élargissement des supports de la publicité et c'est dans ce mouvement qu'apparaissent les réclames peintes directement sur les murs. En France, dès 1842, des entreprises d'affichage proposent des peintures de ce type, moins fragiles et moins coûteuses que les enseignes traditionnelles. L'apparition de ce type de publicité est liée à l'avènement de la consommation de masse, ainsi qu'au développement des transports en commun (trains et tramways). Ceux-ci permettaient de se déplacer pour faire ses achats bien au-delà de son quartier, là où il fallait alors se repérer dans un environnement inconnu, mais ils obligeaient aussi à lire plus rapidement les annonces, compte tenu de la vitesse du déplacement. Dès lors, la nécessité de réclames peintes en grand format s'imposa. Les annonceurs se mirent à rechercher la monumentalité et la durabilité, deux qualités qu'offraient les murs peints. C'est ainsi que les murs aveugles et surtout les pignons vont héberger des messages publicitaires gigantesques. En France, le mur peint connaîtra un certain succès autour de 1870, mais ses progrès seront bloqués par un relèvement des taxes publicitaires. Une seconde période faste sera celle de l'entre-deux-guerres, avant que plusieurs mesures réglementaires aient raison de cette forme de publicité après la Seconde Guerre mondiale.
Nombreuses sont les publicités murales qui n'existent plus aujourd'hui, pour trois raisons. D'abord, elles étaient sujettes à la pratique du palimpseste : on utilisait et réutilisait, après les avoir « grattés » et enduits d'une couche de fond, les mêmes murs. Ensuite, la pratique fut abandonnée et remplacée par l'affiche papier ou le panneau publicitaire. Finalement, bon nombre de ces œuvres se sont évanouies à cause des intempéries, des bombardements, des rénovations urbanistiques. Par ailleurs, les couleurs utilisées pour les publicités murales ont plus ou moins bien résisté au temps. On constate que le noir et le bleu résistent bien, alors que les couleurs rouges ont tendance à disparaître avec le temps à cause des ultra-violets du soleil.
Aujourd'hui, les publicités murales qui ont survécu sont redécouvertes et sont considérées comme une trace des activités commerciales et industrielles, mais aussi des conceptions sociales et esthétiques d'une époque. Elles sont parfois également vues comme une forme d'art. De ce fait, on assiste à une volonté de faire ces documents muraux dans le patrimoine. Certaines publicités murales ont d'ailleurs été classées ou sont en voie de l'être, et sont répertoriées et photographiées. (source WIKIPEDIA sur les publicités murales)

A Lamotte-Beuvron :

 "Radiola" était une marque d'électronique grand public créée en 1910, qui a disparu en 2002.
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En 1805, le distillateur Henri-Louis Pernod crée la Maison Pernod Fils à Pontarlier, dans le Doubs La société est intégrée dans le groupe Pernod Ricard en 1975.
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Sur ce pignon deux publicités se superposent : l'une pour "l'hôtel de la cloche" (situé près de la gare et qui existe toujours) et l'autre pour un "Noël grand bon marché" à Orléans dont le début a été effacé.